Depuis un certain temps, des informations tendancieuses et non vérifiées font état d’une coalition soutenue par la famille Touré de Bagadadji pour barrer la route de l’Assemblée nationale à Karim Keita (tout sauf Karim en CII). Intox ! Le porte-parole de la famille Touré, M. Issiaka Diarra, s’est désolidarisé de cette information, hier 9 avril 2020, lors d’une conférence de presse dans le vestibule du patriarche, à Bagadadji.
La conférence a regroupé autour du porte-parole, des frères du patriarche des Touré. Le message, comme veut la tradition, a été livré par le porte-parole, Issiaka DIARRA.
Selon Issiaka Diara, cette conférence vise à clarifier la position de la famille Touré, suite à certaines rumeurs sur les réseaux sociaux, concernant la candidature de Karim Keita aux législatives en commune II du District de Bamako.
« Nous avons vu des images sur les réseaux sociaux, qui ne nous vont pas droit au cœur. C’est nous qui avions prié pour le peuplement de cette ville. Donc, certains propos ne scient pas à cette famille qui a semé les graines de la tolérance, de la religion ici à Bamako. C’est pour redresser ces images que nous avons appelé la presse pour donner notre version des faits sur l’affaire Karim Keita et celle de notre fils et frère Birama Touré. Nous n’avons jamais appelé à ne pas voter la liste Karim Keita en CII du district. Cela n’est même pas de notre rôle. Le slogan « Tout sauf Karim en CII, ne vient pas nous ». Un tel message ne saurait relever de notre famille qui est d’ailleurs apolitique. Nous recevons tout le monde dans notre vestibule et nous faisons des bénédictions pour tous. Nous traitons tout le monde sur le même pied d’égalité. Nous disons seulement que le meilleur, celui qui porte le meilleur projet de société pour la commune ou le pays, gagne. Mais nous ne faisons pas de partie pris », a étayé le porte-parole du patriarche.
M. Issiaka Diarra reconnait toutefois que le vieux avait refusé de recevoir son petit-fils à l’ouverture de la campagne pour le premier tour des élections législatives de mars. Selon le conférencier, cela est arrivé parce qu’il était fâché contre son petit-fils. En effet, selon M. Diarra, Karim Keita avait refusé de répondre à une précédente convocation du vieux.
« Il avait entendu des choses sur la disparition de Birama et il voulait avoir la version de Karim. Cela n’a rien à avoir avec la politique », a-t-il expliqué.
Pour ce qui est de l’affaire Birama Touré, le porte-parole du patriarche des Touré a fait savoir que ‘’tous les Touré sont mobilisés à la recherche de leur fils et frère Birama Touré.
« Nous le chercherons tant qu’un seul membre de la famille restera vivant », a soutenu M. Diarra.
« Nous avons saisi la justice. Nous sommes allés voir le ministre de la Justice, il nous a rassurés qu’il a pris le dossier en main. Nous nous battrons jusqu’à notre dernier soupir pour retrouver Birama. Nous avons certes des informations, mais qui ne sauraient être des motifs de soupçon contre quiconque avant que la justice ne rende son verdict sur la disparition de Birama Touré. Nous restons derrière la justice », a-t-il martelé.
Pour ce qui est des relations entre la famille des Touré et le président de la république, le porte-parole du patriarche a été on peut plus clair : « Il n’y a rien entre la famille Touré et le président de république, depuis qu’il était Premier ministre, président de l’Assemblée nationale, jusqu’à ce jour. La collaboration a toujours été franche », a-t-il témoigné.
La famille se désolidarise du slogan « Tout sauf Karim en CII » dont elle est loin d’être l’auteur, encore moins une quelconque complice.
Par Sidi DAO
INFO-MATIN